Espace Sangha de Paris
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Romain Rose
Romain Rose
La méditation : un voyage au bout du soi

Dans cette conférence, Vassika explore le chemin proposé par la méditation et nous invite à entreprendre ce voyage. Elle présente en préalable le parcours et la voie du Bouddha.

Conférence donnée au centre bouddhiste Triratna de Paris en octobre 2020.

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Ujumani
Ujumani

Lors de la soirée Sangha de mercredi dernier, nous avons étudié le conseil de Padmasambhava :

Que ces trois expressions : Je n’ai pas, je ne comprends pas, je ne sais pas, soient répétées encore et encore. C’est le cœur de mon conseil.

Je laisse cela à votre réflexion - et n'oubliez pas de le répéter encore et encore !

J'ajoute juste ci-dessous la traduction que j'ai faite de deux poèmes qui m'ont inspirés lorsque je préparais l'animation de la soirée, et que j'ai lus avant que nous ne chantions le mantra de Padmasambhava, pour finir la soirée.

Des mystères, oui !

Vraiment, nous vivons avec des mystères trop merveilleux
pour être compris.
Comment l’herbe peut être nourrissante
dans la bouche des agneaux.
Comment les rivières et les pierres sont pour toujours
en allégeance avec la gravité,
tandis que nous-mêmes nous rêvons de nous élever.
Comment deux mains se touchent et les liens
ne seront jamais brisés.
Comment des gens arrivent, de la joie ou des
cicatrices de blessures,
au confort d’un poème.
Puissé-je rester loin, toujours, de ceux
qui pensent qu’ils ont les réponses.
Puissé-je tenir compagnie, toujours, à ceux qui disent
« Regarde ! » et rient d’étonnement,
et inclinent la tête.

Mary Oliver
 

Vers

Les hommes pensent qu’ils ont compris
Quand, à une rose ou un papillon
Qu’ils ont aperçu dans un bois,
Ils lancent une fruste latinerie.
Ô têtes vides, Ô cœurs d’ancienne folie,
Rêver que la vérité des choses puisse être dite ainsi !

Sangharakshita

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Ujumani
Ujumani
La vie règne

Dans cette situation étrange et confinée je me pose des questions : Mais qu'est-ce que je fais là ? Ne serais-je pas mieux ailleurs ? Cela se terminera-t-il un jour ? ...

Mais il ne sert à rien de résister ; aussi pour débuter la méditation d'hier midi par internet, j'ai choisi de nous inspirer avec le poème suivant de Sangharakshita ; outre le poème lui-même, je suis convaincu que rester en contact avec la beauté, sous quelque forme que ce soit, est une façon de trouver de la sérénité dans notre situation.

La vie règne

Heure après heure, jour
Après jour, nous tentons
De saisir l’Insaisissable, d’arrêter
L’Imprévisible. Les fleurs
Flétrissent au toucher, la glace
Tout à coup craque sous nos pieds. En vain,
Nous tentons de suivre la trace du vol de l’oiseau dans le ciel, ou celle
Du poisson muet dans l’eau profonde, nous tentons
D’anticiper le sourire mérité, la douce
Récompense, nous tentons
Même de saisir notre propre vie. Mais la Vie
Glisse entre nos doigts
Comme de la neige. La Vie
Ne peut nous appartenir. Nous
Appartenons à la Vie. La Vie
Règne.

Sangharakshita ("Life is King")
(Les poèmes de Sangharakshita sont tous disponibles en anglais depuis cette page de son site).

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Ujumani
Ujumani
Le nouveau Centre est presque prêt !

Nous y sommes presque... après des semaines de suivi des travaux (qui bien sûr n'ont pas du tout avancé aussi vite que prévu), et des heures passées - même le soir parfois - par les uns et les autres ces dernières semaines pour les aménagements intérieurs et les finitions, le nouveau "Centre bouddhiste Triranta de Paris" est presque prêt.

Heureusement, puisque ce week-end nous avons samedi l'inauguration, et dimanche une journée porte ouverte (voir le programme ici). Un moment important, une fin - et surtout un nouveau départ... et une occasion de remercier tous ceux qui, Vassika largement la première, ont donné de leur temps, de leur énergie, de leur créativité, ou de leur argent pour que ce nouveau Centre devienne une réalité.

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Romain Rose
Romain Rose
Éthique bouddhique et environnement

A l’occasion du mois d’action bouddhiste, Ujumani a donné une conférence sur le thème « Éthique bouddhique et environnement ». Ujumani explore les liens entre enseignement bouddhiste, préceptes et respect de l’environnement … ainsi que les pistes pour mieux vivre cette interdépendance.

Merci Ujumani pour cette belle conférence !

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Vassika
Vassika
A new special place

Me voilà assise dans le petit parc à côté du nouveau Centre bouddhiste, ayant signé ce matin (accompagné de Pierrick) l'acte final de la vente du 25 rue Condorcet, et cette après-midi celui de l'achat du 49 avenue Edison.

Tout s'est bien passé, avec bon humeur et de l'amabilité.

Tout à l'heure, Aryanita va me joindre et nous allons nous préparer à conduire notre première soirée de la Sangha dans notre nouveau Centre bouddhiste et lundi, les travaux devraient commencer...

Malheureusement tous nos bons plans pour utiliser la salle d'Anne-Marie sont tombés à l'eau, mais cela nous donne l'occasion de goûter à une autre façon de vivre la Sangha, en s'accueillant les uns chez les autres, commençant la semaine prochaine chez Aryanita et Pierrick.

Si vous avez l'espace pour nous accueillir, merci de contacter Aryanita.

Et n'oubliez-pas notre relevé de fonds pour payer les travaux - nous sommes à 15.000€ sur les 50.000€ cherchés, il est encore temps de donner. Merci d'avance.

https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/triratna-paris-nouveau-centre-bouddhiste

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Vassika
Vassika
Quelques mots de l'ex présidente

J’avais voulu écrire quelque chose tout de suite après notre belle cérémonie de passation le 27 janvier, mais je n’ai pas trouvé le moment, alors me voilà un mois après.

D’abord, mes remerciements du fond du cœur à Manibhadri pour avoir imaginé avec Vajrapushpa cette cérémonie non seulement belle mais pleine de signification, et de l’avoir conduite avec tant de sensibilité. Je l’ai vraiment vécue comme un moment important, un tournant dans ma vie et dans celle du Centre bouddhiste. Merci aussi à Laurie et à Laurence pour toute l’organisation et pour le bel autel, les ballons, etc. Et merci à tous ceux qui sont venus, de près ou de loin pour partager ce moment avec nous. Merci également pour tous les mots d’appréciation et pour la cagnotte, qui m’ont beaucoup touchée.

C’était, comme je l’ai dit, un moment très significatif pour moi que de lâcher cette responsabilité du Centre bouddhiste, après l’avoir portée pendant11 ans. En me préparant pour la cérémonie, j’ai regardé en arrière et j’ai pensé à toutes les personnes que j’ai vues venir et partir pendant ces 11 années. Et je me disais que c’est cela un Centre bouddhiste : C’est un lieu qui accueille des gens qui viennent et des gens qui partent, qui leur offre le Dharma et la Sangha, un lieu de pratique et d’amitié, un lieu de partage, où les gens peuvent grandir ensemble dans la lumière du Bouddha et de son éveil. Mon travail a été de chérir ce lieu, de le protéger et d’en prendre soin, pour assurer sa continuation et cultiver son ambiance de metta et de vérité. Ce n’est pas toujours facile, d’être celle qui reste alors que les gens viennent et partent, mais je me disais que le fait qu’un tel lieu existe est ce qui est de plus précieux dans ce monde de souffrance, où règnent l’avidité, l’aversion et l’ignorance, et que je n’aurais pas pu faire mieux avec ces 11 ans de ma vie.

Cependant, il est temps pour moi de passer à autre chose, de changer mon mode de fonctionnement et de développer d’autres aspects de ma vie, sans pour autant quitter le Centre bouddhiste (pour commencer je me consacrai au projet du nouveau Centre, dont vous allez continuer à entendre parler !). Et il est temps pour le Centre de se confier à d’autres mains, de se laisser guider par une autre inspiration. Et quelles meilleures mains, quelle plus belle inspiration que celles d’Aryanita ? Je suis tellement heureuse et reconnaissante qu’elle soit prête et partante pour prendre le relais que je lui passe en pleine confiance. Merci et sadhu, Aryanita !

Elle ne sera pas seule. Depuis plus d’un an maintenant, nous nous rencontrons toutes les 4 à 6 semaines, Ujumani, Aryanita et moi pour parler du Centre bouddhiste, pour partager notre vision, notre inspiration, nos espoirs et nos craintes, nos réjouissances et nos frustrations. Ces réunions sont une source de joie pour moi ; la joie du partage et du travail ensemble pour un but qui est plus grand que nous tous, un but qui nous réunit et qui nous tire ensemble vers l’avant et vers le haut.

Je vous invite tous à soutenir Aryanita dans cette responsabilité. Je vous invite à vous joindre à nous, à participer à cette joyeuse œuvre collective pour faire rayonner la lumière des Trois joyaux pour le bénéfice des Parisiens et du monde entier.

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Vassika
Vassika
Cuisine végétalienne

Bonjour à tous,

Jnanesvrai vient de me passer un lien sur un super site de cuisine végétalienne avec des très bonnes recettes, et en plus, c'est en français!!!

Plus d'excuses !

Bon appetit !

Vassika

https://www.lacuisinedejeanphilippe.com/

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Ujumani
Ujumani

Après quelque 11 ans, Vassika cesse d'être la présidente du Centre bouddhiste de Paris, et Aryanita la remplace : nous avons été nombreux aujourd'hui au Centre bouddhiste à célébrer ce passage, venus de Bruxelles, d'Angleterre, du Bourget-du-Lac, de Clermont-Ferrand, d'Argelès, et bien sûr de Paris et de sa région - incluant des amis du Centre de longue date, y compris certains qui ne sont pas venus depuis longtemps. Et tous les membres du conseil étaient là, ainsi que Vajrapushpa, la "marraine" du Centre.

Nous avons commencé par un long moment de réjouissance en commun des Nombreux & Grands Mérites de Vassika, sans la clarté, la sensibilité, la vision, la générosité, la foi et l'engagement de qui le Centre ne serait pas le lieu d'accueil et de croissance qu'il est aujourd'hui pour la Sangha de Paris. Et Vassika nous a parlé de ce qu'avait été pour elle la présidence, et de ceux qui l'ont soutenue.

Puis, Vajrapushpa a parlé de ce qu'est être présidente, des qualités de clarté, de courage et de compassion nécessaires à ce rôle, et du fait qu'être présidente est bien plus qu'un rôle : c'est une pratique. Après cela, Ujumani a présenté Aryanita, et les qualités qu'elle apportera à sa présidence : sa clarté, sa sensibilité, son sens du "prochain pas" - le sien, dans sa pratique personnelle ; et celui des autres, qu'elle sait voir et inspirer -, et sa réceptivité, en particulier à la présence de son yidam, Ratnasambhava.

Puis le moment de la transmission rituelle de la présidence est venu : Vassika a déposé sur l'autel le bol utilisé pour sonner les méditations, qu'elle avait elle-même reçu de Varadakini, la fondatrice du Centre, et Aryanita l'a pris. Et l'univers a, nul doute, résonné des trois SADHU ! qui ont alors retenti dans la pièce.

Et, avant une puja en sept parties qui a clos la matinée, Aryanita nous a lu un beau texte parlant de ce qu'est son engagement d'être présidente.

Une chose n'a pas changé : le centre est sans nul doute entre de bonnes mains.

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Vassika
Vassika

J’ai été très touchée, la semaine dernière, d’apprendre la démission de Nicolas Hulot, et encore plus quand j’ai écouté l’interview sur France Inter pendant laquelle il a pris cette décision douloureuse pour lui et alarmante pour la France et pour le monde. J’ai été touchée par sa sincérité et par son intégrité, et surtout par sa vision et la résonnance que j’ai ressentie avec la vision bouddhique.

Pour lui, l’écologie, l’avenir de notre planète, si dangereusement en péril, doit être le facteur unifiant pour le gouvernement français, le critère déterminant pour tous ses choix et ses programmes. En langage bouddhique, la préservation de la planète doit être la valeur au centre du mandala, autour de laquelle devraient s’organiser tous les autres éléments, que ce soit l’économie, la défense, l’éducation, le transport ou l’énergie.

Je résonne aussi avec une autre valeur importante pour lui, la coopération à la place de l’arbitrage et de la concurrence entre les différents départements de l’État. Il cherchait une unification, une communion de volonté et une concertation collective d’effort autour de l’enjeu primordial de la transition écologique, car il voit clairement que si nous ne respectons pas cet impératif tout le reste ne sert à rien ; ce n’est que du réarrangement des transats sur le Titanic.

Cette vision implique une transformation totale non seulement du gouvernement mais aussi de la société, et M. Hulot a été mené à faire le triste constat que le gouvernement, comme la société, n’y est pas prêt. Il a souligné la façon dont tout le monde s’accommode de petits pas, de compromis et d’une baisse de la vision de ce qui est possible, et il a déploré le fait qu’il se voyait lui-même succomber à cette paresse.

Tout cela nous est familier, n’est-ce pas ? Nous qui cherchons à mettre les trois joyaux, le Bouddha, le Dharma et la Sangha, au centre du mandala de notre vie, comme valeurs souveraines et déterminantes, avec le but de faire en sorte que toute notre vie soit une expression de notre aller en refuge dans cette valeur, une expression de notre détermination à atteindre l’éveil pour le bien de tous les êtres. Mais combien de fois nous trouvons-nous dans l’arbitrage et le compromis, cherchant à accommoder dans une même vie des valeurs qui ne sont pas toujours compatibles ? Combien nous contentons-nous des petits pas qui ne mettent pas trop en danger nos désirs et nos habitudes chéris ? Et nous, sommes-nous prêts à mettre en œuvre la transformation complète qui est nécessaire si nous voulons mettre fin à notre souffrance et à celle des autres ?

Le Bouddha connaissait bien cette problématique, et il en a parlé au moyen de la parabole de la maison qui brûle, qui se trouve dans le Soutra de lotus. Dans cette histoire, un maître de maison s’inquiète pour ses enfants car la maison dans laquelle ils vivent a pris feu. Il alerte les enfants, il leur montre le feu et il leur explique le danger qu’ils courent. Mais ils sont absorbés par leurs jouets, ignorant les flammes qui s’élèvent autour d’eux et le péril qui les guette. Leur père a beau essayer de leur expliquer le danger et les inciter à sortir ; ils restent absorbés par leurs jeux, aveugles et sourds à toutes ses supplications. Finalement, le maître de maison a recours à une ruse ; il promet aux enfants des jeux encore plus grands, plus beaux et plus intéressants qui sont à chercher en dehors de la maison. Ainsi, il parvient à faire sortir les enfants de leur demeure dangereuse.

Le parallèle avec la situation à laquelle Nicolas Hulot tentait de faire face est frappant. Comme la maison, la planète brûle, littéralement. Et comme les enfants, ses habitants sont obnubilés par leurs jeux ; jeux de pouvoir, d’amassage d’argent et de possessions, jeux de distraction et de plaisir… Tout comme les enfants, ils ignorent, de façon plus ou moins volontaire et obstinée, le danger qu’ils courent. Et ce qui est pire, ils ignorent, de façon aussi volontaire et obstinée, le rôle que leurs jeux jouent dans l’échauffement de la Terre.

L’ignorance, pour le bouddhisme, ne se résume pas au simple fait de ne pas connaître les faits ; cela est pardonnable, et remédiable par des informations. Ce qui nous concerne, en tant que bouddhistes, est l’ignorance voulue, celle que nous perpétuons par avidité et par le refus de renoncer à nos plaisirs. C’est l’ignorance qui nous pousse à nourrir en nous le mensonge de notre indépendance du reste du monde, et la vue fausse que nos actions et nos choix ne concernent que nous-mêmes. Et c’est cette même ignorance qui est maintenue par un gouvernement qui persiste à chercher la croissance dans un monde où les ressources sont limitées et en cours de disparition.

Et la solution ? Quels sont les jouets qui nous feront sortir de notre situation brûlante ? Eh bien, il ne faut pas imaginer qu’il y a une autre planète, meilleure que la nôtre, avec des ressources encore plus intéressantes à exploiter. Il ne faut pas le prendre si littéralement. La maison qui brûle, je l’ai comparée avec notre planète en réchauffement climatique, mais en réalité elle représente notre situation humaine ; nous avons toujours vécu dans une maison qui brûle, dans un monde plein de souffrance. Et ceux d’entre nous qui avons les moyens, nous avons toujours essayé de voiler cette souffrance en nous distrayant avec des jeux de plus en plus sophistiqués. C’est peut-être là où la métaphore, enlevée de son contexte bouddhique, cesse de marcher. Ou, plutôt, c’est là où il faut l’interpréter différemment. Nous pouvons voir la maison soit comme notre pauvre planète, tout en constatant qu’il n’y a pas, en réalité, un dehors où nous pouvons nous sauver, soit comme la société que nous avons construite, avec toutes ses structures et ses modes de fonctionnement, en particulier l’insistance sur la croissance, le désir de toujours plus, qui ressemble bien à un feu qui grandit en dévorant tout ce qu’il trouve sur son chemin.

La solution ne consiste pas à chercher à sortir pour continuer nos jeux ailleurs, ce qui correspondrait au choix des personnes et des pays aisés d’installer la climatisation pour mieux vivre la chaleur. Elle ne consiste pas non plus à utiliser la science pour chercher d’autres moyens d’exploiter cette planète, sans parler d’autres planètes. Tout comme la réponse bouddhique à la souffrance ne consiste pas à chercher des moyens d’y échapper. La seule réponse responsable est de regarder la situation en face et de reconnaître qu’il n’y a pas de solution sur le même niveau. Nous ne pouvons pas continuer à jouer dans une maison qui brûle.

Comme Nicolas Hulot l’a signalé, ce n’est pas le monde qu’il faut changer, mais nous-mêmes, notre société et notre mode de fonctionnement. La seule solution est d’aller au-delà de notre cupidité, de notre individualisme et de notre obsession avec notre confort et nos plaisirs personnels. La seule issue se trouve dans la coopération et la volonté de faire ensemble ce qui est mieux pour le bien de tous, même si cela implique certains sacrifices personnels. Dans le langage bouddhique, nous avons chacun la responsabilité de sortir de notre ignorance voulue, de nous ouvrir les yeux pour voir notre lien inaliénable avec tous les autres êtres vivants, et de nous ouvrir le cœur et la main pour transcender la haine et l’avidité et agir de façon aimante et généreuse pour notre plus grand bien et celui de tous les êtres.

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Ujumani
Ujumani
Le goût de la liberté

Hier soir, à la soirée Sangha, nous avons étudié les trois premières des dix entraves qui nous lient à l'existence mondaine, au samsara. Ce sont l'entrave de l'existence du soi, l'entrave de l'attachement aux observances religieuses (rites et rituels) comme à des fins en elles-mêmes, et l'entrave du doute et de l'indécision.

Sangharakshita, dans un texte intitulé Le goût de la liberté, décrit ces entraves d'une façon très utile : il en parle en termes d'habitude, de superficialité et d'imprécision.

Je vous joins ce texte, pour votre lecture, votre réflexion... et votre transformation.

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Ujumani
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Suite à la publication, il y a quelques mois, de la traduction française du livre de Bodhipaksa Le végétarisme, une vue bouddhiste, j'ai récemment été interviewé par un site consacré au livres bouddhistes : vous trouverez le texte de l'interview ici.

Par ailleurs, j'ai aussi trouvé il y a quelque temps une interview de Ratnaprabha, le responsable d'un des Centres bouddhistes de notre Communauté à Londres, à propos du véganisme, et qui a été traduite en français ; vous la trouverez ici.

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Ujumani
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Pour passer de 2017 à 2018, il y a eu au Centre bouddhiste trois jours de « retraite », ou plutôt de pratique intensive, sur le thème inspirant de « calme, simplicité et contentement ».

Le 30 décembre, nous avons considéré le calme tout d’abord en méditation, puis en explorant la prapañca, la prolifération mentale – et son lien avec l’agitation, un aspect du non-calme. Puis, le lendemain, nous nous sommes tournés pendant la journée vers la simplicité et le contentement. À cette occasion, lors d’une discussion l’après-midi, Jñānesvari (une membre de l’Ordre française qui vit à Dublin et était de passage à Paris) a mentionné un texte du maître japonais Hakuin comparant la vie d’activité et la vie de calme ; j’ai enfin eu le temps de le traduire (de l'anglais) et vous l’offre ci-dessous.

Et le soir, nous avons passé en 2018 en méditant, après une puja à Vajrasattva au cours de laquelle chacun a pu laisser en 2017 une ou plusieurs choses ou états d’être dont il ou elle voulait se débarrasser, en particulier en liaison avec le sujet du calme, de la simplicité et du contentement.

Le 1er janvier, la journée a été consacrée à la réjouissance – car pour vivre avec simplicité et contentement, il faut de la richesse intérieure ; la photo montre l’autel dédié à Ratnasamhava, le bouddha qui symbolise notamment cette richesse intérieure.

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La vie d’activité comparée avec la vie de calme.

La chose la plus importante dont il faut se souvenir est que le premier devoir est de continuer soi-même la discipline correcte avec son propre cœur, et on ne doit pas avoir de préférence pour ses propres désirs égoïstes pour l’une ou l’autre des conditions de la vie – je veux dire la vie d’activité et la vie de calme. On est parfois tenté de penser que la vie de calme nous aide mieux à progresser, même, qu’on ne l’aurait espéré, alors que la vie d’activité ne semble pas du tout nous aider.

Mais tôt ou tard, celui qui vit la vie de calme va constater qu’il est tout à fait incapable d’entrer dans la vie d’activité. Si un homme qui a mené la vie de calme doit à un certain moment entrer dans la vie d’activité, avec toute son activité mondaine, il peut constater qu’il perd complètement tous les avantages des pouvoirs qu’il a réalisés dans son lieu tranquille de méditation. Il constatera qu’il a perdu toute trace de la vitalité spirituelle qu’il pensait avoir gagnée. Il sera même probablement inférieur à un homme du monde qui n’a porté aucune attention aux sujets spirituels de la vie de calme. Il constatera que toutes sortes d’idées stupides continuent à tourner dans son esprit, il trouvera des sentiments de peur auxquels il ne s’attendait plus, et des tout petits travaux lui sembleront souvent être extrêmement lourds. Il n’aura ainsi rien à montrer malgré tous ses efforts faits durant sa vie de calme.

Pour des raisons telles que celles qui sont mentionnées ci-dessus, Dai-e Zenshi a écrit que la méthode de la vie d’activité est un million de fois meilleure que la vie de calme. Et un autre sage, Haku-San, a dit qu’à moins que la vie d’activité ne soit complétement vécue, on peut être comme un homme qui monte au sommet du Mont Yo-Gaku en portant un grand poids de cent livres.

Mais vous ne devez pas penser que tout ce que j’ai dit signifie que vous ne devriez pas aimer la vie de calme et que vous devriez cesser d’essayer de la vivre, cherchant délibérément à ne vivre que la vie d’activité. Moins on comprend ces deux conditions de la vie – l’activité et le calme – et moins on les connaît, plus on devrait faire attention à les apprécier toutes les deux et à se rappeler qu’elles ne sont toutes les deux que deux aspects d’une condition uniforme. C’est ce qui est signifié quand il est dit qu’un moine qui pratique réellement la méditation ne sait pas qu’il marche quand il marche ou qu’il est assis quand il est assis. Quand on est arrivé à une réalisation de la nature de la Réalité du Soi, alors il n’y a rien qui soit surpasse la vie d’activité comme moyen d’atteindre ce pouvoir vital qui peut être utilisé en tout lieu.

Hakuin, extrait de l'Orategama.

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Ujumani
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Le végétarisme - une vue bouddhiste

Le livre de Bodhipaksa Le végétarisme, une vue bouddhiste, vient de sortir aux Éditions Almora.

Vétérinaire de formation et bouddhiste pratiquant, membre depuis 1993 de l’Ordre bouddhiste Triratna, Bodhipaksa est idéalement placé pour aborder le végétarisme avec une perspective bouddhiste, ce qu’il fait avec une clarté qui rend le livre accessible à tous, bouddhistes ou non. Il considère cette question très pertinente pour le monde d’aujourd’hui en sept chapitres concis, directs et sérieusement documentés, portant respectivement sur :

  1. Les souffrances des animaux de ferme. Dans ce chapitre, Bodhipaksa décrit sans concession la vie et la souffrance des diverses sortes d’animaux dans les fermes modernes, et comment ils sont tués dans les abattoirs.
  2. Pourquoi sommes-nous bestiaux envers les animaux ? est une exploration des conditionnements humains et des conditionnements culturels occidentaux concernant nos relations avec les animaux. Par contraste est introduite la perspective du bouddhisme : pour celui-ci, ces relations ne sont pas des relations de domination mais de respect.
  3. L’éthique bouddhique est ensuite présentée, dans un chapitre qui montre notamment comment la négation de l’empathie et de la bienveillance envers les animaux conduit à notre appauvrissement et empêche le développement de la sagesse.
  4. Le chapitre suivant décrit les bénéfices du végétarisme : les bénéfices pour nous-mêmes et notre santé, qui ne court aucun risque avec un bon régime végétarien ; et les immenses bénéfices pour le monde, le développement du végétarisme ayant un impact immédiat sur la préservation de ressources naturelles aujourd’hui en grand danger.
  5. L’auteur répond ensuite à une dizaine de questions fréquemment posées à propos du végétarisme – parmi lesquelles Comment puis-je faire pour arrêter de manger de la viande ; Pourquoi devrais-je me préoccuper des animaux alors qu’il y a tant de souffrance humaine dans le monde ; ou Et devenir végétalien ?
  6. Le Bouddha mangeait-il de la viande ? Retournant au bouddhisme, et constatant que tous les bouddhistes ne sont pas végétariens, Bodhipaksa considère ensuite cette question en la replaçant dans un contexte historique.
  7. Le dernier chapitre, Viande et metta, repartant de la perspective historique et du lien entre éthique et végétarisme, conclut en incitant les bouddhistes pratiquant sérieusement à faire un effort pour devenir végétariens, voire végétaliens – ce qui aidera à changer le monde.


Le livre est précédé d'une préface écrite par Matthieu Ricard qui, avec son intérêt pour la cause des animaux et de leur souffrance, n'a pas hésité un instant à répondre à la demande de l'éditeur.

Personnellement, j''ai eu un grand plaisir à finir la traduction qui avait été commencée il y a quelques années par Marion, une amie du Centre depuis partie vivre une vie méditative en Écosse, puis au Népal. Ce grand plaisir vient notamment de l'approche de Bodhipaksa - directe et sans concession, claire et accessible - et de son attention à d'une part englober la tradition bouddhique tout entière, et d'autre part nous aider à avancer dans notre pratique personnelle : ce beau livre est loin de n'être qu'un livre théorique.

Enfin, c'est le premier livre écrit par un membre de l'Ordre bouddhiste Triratna à être disponible dans toutes les librairies de France et de Navarre - et bien au-delà dans les pays francophones : une autre avancée du développement de notre Communauté dans ces pays.

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Ujumani
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Sangharakshita, le fondateur de l'Ordre bouddhiste Triratna, ont récemment fait la déclaration traduite ci-dessous, condamnant la violence perpétrée par des bouddhistes en Birmanie (Myanmar) contre les Rohingyas.

Tous les membres de l'Ordre bouddhiste Triratna qui animent le Centre bouddhiste Triratna de Paris ou qui y enseignent soutiennent entièrement cette déclaration et s'y associent.

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Déclaration au sujet des violences menées par des bouddhistes contre la population musulmane en Birmanie (Myanmar), 2017

En tant que bouddhiste, je m’oppose totalement aux encouragements à la violence et à la discrimination envers la population musulmane en Birmanie et ailleurs, faits au nom du bouddhisme.

La violence et la discrimination perpétrés par des bouddhistes contre des minorités non-bouddhistes est également prouvée dans d’autres pays, dont le Sri Lanka.

Il ne peut y avoir aucune justification bouddhique pour une telle violence. Perpétuer ou encourager la violence motivée par la haine et les préjugés va à l’encontre des enseignements du Bouddha et constitue une transgression fondamentale des principes éthiques du bouddhisme, incluant les vœux monastiques bouddhistes.

En particulier, les cinq préceptes éthiques enseignés par le Bouddha expriment le principe d’ahimsa, ou non-violence. Ils constituent un engagement s’entraîner à pratiquer la compassion – en actions, en paroles et même en pensée.

De plus, le Bouddha a incité ses disciples à cultiver la bienveillance, non seulement envers la famille ou le groupe ethnique de chacun, mais également envers les étrangers et les personnes avec qui nous sommes en querelle.

De ce fait :

  • J’exhorte tous les bouddhistes, y compris mes frères et sœurs birmans, à se joindre à moi dans l’expression de notre exécration de toute violence menée par des bouddhistes ;
  • J’exhorte les responsables bouddhistes birmans à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour faire cesser les violences anti-musulmans dans leur pays ;
  • J’exhorte également les responsables bouddhistes birmans à prendre des mesures immédiates afin de confronter les moines bouddhistes qui ont encouragé ou pris part à des actions violentes ou discriminatoires, physiques ou verbales, et de leur demander des comptes ;
  • Je fais appel au gouvernement du Myanmar (Birmanie) afin d’autoriser la liberté de mouvement de tous les citoyens, y compris musulmans, l’accès illimité à l’aide humanitaire pour tous les citoyens déplacés, et la libération immédiate de tous les musulmans détenus, à moins qu’ils n’aient été reconnus coupables d’un crime reconnu de façon internationale.


Signé à titre personnel par :

  • Vénérable Urgyen Sangharakshita, fondateur de l’Ordre bouddhiste Triratna, Royaume-Uni
  • Dhammachari Amrutdeep, membre de l’Ordre bouddhiste Triratna, précepteur public & délégué de l’Ordre, Inde
  • Dharmachari Dhammarati, membre de l’Ordre bouddhiste Triratna, précepteur public, Royaume-Uni et Amérique du Nord
  • Dharmachari Mahamati, membre de l’Ordre bouddhiste Triratna, précepteur public, Royaume-Uni
  • Dharmacharini Parami, membre de l’Ordre bouddhiste Triratna, préceptrice publique, Royaume-Uni, Espagne et Amérique Latine
  • Dharmachari Saddhaloka, membre de l’Ordre bouddhiste Triratna, précepteur public, Royaume-Uni
  • Dharmachari Subhuti, membre de l’Ordre bouddhiste Triratna, précepteur public, Royaume-Uni et Inde
  • Dhammacharini Vijaya, membre de l’Ordre bouddhiste Triratna, préceptrice privée, Inde


(Vous trouverez ici l'original en anglais).

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Ujumani
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Une journée avec le Bouddha

Mercredi dernier, c'était la pleine lune de mai, le jour où dans tout le monde bouddhiste l'on célèbre l’Éveil du Bouddha.

A Paris, nous l'avons célébré différemment des années précédentes, non pas le dimanche le plus proche, mais le jour même. Nous avons commencé par une méditation à 7h du matin, pour permettre à ceux qui travaillent de venir avant leur journée. Puis un petit déjeuner partagé, suivie une matinée de lecture d'extraits du Lalilavistara, un long soûtra du Mahâyâna décrivant la vie du Bouddha. Nous nous sommes bien sûr focalisés sur les parties qui se rattachent à son atteinte de l’Éveil : la fin de ses austérités, la marche vers l'arbre de la Bodhi, l'attaque et la défaite de Mara, le témoignage de la déesse Terre...

Après un déjeuner au Centre, nous nous sommes retrouvés à quelques-uns au musée Guimet, pour passer du temps immergés dans cette riche imagerie bouddhique.

Et le soir, à l'heure habituelle de la soirée Sangha, nous avons célébré le Bouddha lors d'une puja, précédée de lectures d'extraits de La Lumière de l'Asie, long poème (traduit en prose en français) qui à la fin du 19ème siècle fit découvrir le bouddhisme aux Anglais, et inclut lui-aussi des passages liés à l’Éveil du Bouddha.

Personnellement, j'ai été très heureux de cette présence du Bouddha au milieu d'une semaine de travail : j'avais pris une journée de congés et je ne l'ai pas regretté un instant. Et même si à certains moments nous n'étions pas très nombreux, l'expérience en valait la peine. J'ai particulièrement apprécié écouter des moments de la vie du Bouddha, me laisser envahir par les impressions et les images, en compagnie d'amis de la Sangha.

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Ujumani
Ujumani
Sauvé !

Oui, sauvé !

Ceux qui viennent au Centre en remontant la rue de Rochechouart auront sans doute vu, un jour ou l'autre, dans la vitrine du salon de beauté qui à deux pas en dessous du Centre jouxte le restaurant chinois, un pauvre Bouddha faisant bien involontairement la publicité, en vitrine, d’un produit ou d’un autre – sans doute signe du bonheur sans fin et de la zénitude (!) que sont, inéluctablement, censés apporter les produits et soins de beauté…

Mais en début de semaine dernière Frédéric, avant son départ pour 6 mois à Padmaloka, est allé le sauver ! Et ce Bouddha est maintenant présent sur l'autel du Centre, beau rupa en albâtre (peut-être birman ?) qui, à n’en pas douter, est déjà plus heureux d’être au Centre plutôt qu’à côté. Un Très Grand Merci, Frédéric, pour lui et pour nous.

 Aux premiers siècles du développement du bouddhisme, à une époque où l’on ne représentait pas le Bouddha en image ou statue, les moines se posaient déjà la question de leur relation au Bouddha : comment pouvait-il être présent dans leur vie afin de ne pas être un distant idéal ? La réponse qu’ils avaient trouvée, et le paradoxe n'est qu'apparent, était de le rendre présent par son absence. Il y avait ainsi dans les monastères une chambre, le gandha-kuti ou chambre aux parfums (c’est la traduction littérale), où l’on mettait des fleurs parfumées pour accueillir le Bouddha au cas où il arriverait - comme cela avait parfois été fait de façon plus réelle, pour le Bouddha historique.

Le Bouddha n’est plus au salon de beauté ; ce dernier est-il devenu un gandha-kuti ? Je vous laisse juges… Le Bouddha est au Centre, et en le voyant je ne puis m’empêcher de penser au commentaire qu’a fait Vassika : ce qu’il lui faut maintenant, c’est une salle de méditation plus grande et plus belle… dans un nouveau Centre, donc !

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Ujumani
Ujumani
Eloge des amis spirituels

Je veux partager avec vous le texte qui a été lu lors d'une des pujas, lors de l'excellente  retraite de célébration de la Sangha que nous avons faite le long week-end dernier à Marines, dans le Vexin.

Ce texte est adapté du Soûtra Gandavyuha (lui-même chapitre du Soûtra de l'Ornementation fleurie, un important soûtra du Mahayana), dans lequel Soudhana, au cours de sa quête vers l'Eveil, rencontre plus de cinquante kalyana mitras, ou amis spirituels, un des derniers étant Maitreya, le bouddha du futur. Et Soudhana ne peut s'empêcher de se réjouir de ses amis, et de tout ce qu'il gagne à être avec eux :

Même au cours de centaines de vies,
il est difficile de rencontrer
des amis tels que ceux que j’ai maintenant.

Ce sont de vaillants donneurs d’intrépidité,
des guides qui me donnent le bien-être ;
c’est avec ces pensées que je vais servir mes amis.

Je vais me considérer comme malade,
Et considérer mes amis comme des médecins,
leurs instructions comme des traitements,
et les pratiques comme me débarrassant des maladies.

Je vais me considérer comme un voyageur,
et considérer mes amis comme des guides,
leurs instructions comme la route,
et les pratiques comme mon avancée vers ma destination.

Soutenu par mes amis spirituels,
je ne m’engage pas dans de mauvais chemins.
Soutenu par mes amis spirituels,
je ne m’écarte pas de ma pratique.
Gardé par mes amis spirituels,
je n’ outrepasse pas les préceptes.
Gardé par mes amis spirituels,
je ne suis pas sous l’emprise de mauvaises influences.
Avec l’attention de mes amis spirituels,
je deviens conscient et alerte dans toutes mes pratiques.
Stimulé par mes amis spirituels,
je n’abandonne pas ce que j’entreprends.
Associé avec mes amis spirituels,
je développe tous les éléments de l’Éveil.

Je vais approcher mes amis
avec un esprit comme la Terre,
portant toutes les charges sans me courber ;
avec un esprit comme la pleine lune,
apparaissant aux bons moments.

Je vais aborder mes amis
avec l’esprit d’un apprenti,
libre de toute idée exagérée de ma propre valeur.

Je vais aborder mes amis
avec un esprit comme une montagne,
et je vais grandir en bonté
comme des plantes poussant sur le flanc de la montagne.

Je vais purifier ma détermination à atteindre l’Éveil
comme le feu purifie l’or.

Toutes les perfections de la bouddhéité
dérivent de mes amis spirituels.
Elles sont enracinées dans mes amis spirituels,
elles sont cultivées par mes amis spirituels,
causées par mes amis spirituels.

Mon attitude envers mes amis
étant purifiée ainsi,
Je ne serai plus taché par les choses du monde,
Comme un lotus dans l’eau.
Mes bonnes qualités vont augmenter,
tout comme la lune devient plus lumineuse en s’élevant.

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Pavaka
Pavaka

Bonjour,

A Nagpur, le 14 Octobre 1956, il y a 60 ans, le Dr. Ambedkar, juste après s'être lui-même convertit au bouddhisme après une vie passée en tant qu'"intouchable" hindouiste, a convertit un demi million d'intouchables au bouddhisme. Depuis, ils sont quelques millions à s'être convertis.

A Paris, 60 ans plus tard, nous avons grignotés quelques spécialités indiennes à la sauce coco très piquante, bu du chaï, au son de la flûte indienne, avant de nous laisser emporter par les Refuges et Préceptes au rythme indien, et projeté un petit film, francisé, sur le Docteur Ambedkar : https://vimeo.com/187172861?utm_source=email&utm_medium=vimeo-cliptranscode-201504&utm_campaign=28749 . Si les sous-titres français n'apparaissent pas, cliquez sur CC ,en bas à droite de l'écran et sélectionnez dans le menu déroulant qui apparait : "Français".

Vassika nous a présenté le Tome 9 des mémoires complètes de Bhante, qui parait, pas si curieusement que ça, en premier, à l'occasion du 60ème anniversaire de la conversion de Bhim (Dr. Bhimrao Ambedkar) au bouddhisme. Ce tome est donc les premier des 26 qui sont à paraitre dans les 5 prochaines années. Il s'intitule Dr. Ambedkar and the Revival of Buddhism - I (un second volume est à paraître).

Nous avons aussi parlé de India Dhamma Trust, le "Charity" qui a produit ce film et qui soutient le travail des membres de l'équipe d'ordination indienne. Quelle meilleure manière en effet de participer à l'émancipation des intouchables (et de tout autre être, d'ailleurs) que le développement de personnes capables d'enseigner le dharma ? Le travail de cette équipe est immense puisqu'ils doivent ces prochaines années ordonner 1500 personnes ayant déjà demander l'ordination, et enseigner à 9000 mitras !

Nous avons parlé aussi de nombres d'autres sujet que ne manque pas d'évoquer la vie extraordinaire du Dr. Ambedkar :

- la manière dont Ambedkar voit l'évolution de la société par rapport à l'évolution des femmes qui vivent au sein de cette société.

- les relations très proches qui lient Bhante et le Dr. Ambedkar (Bhim). Ils sont Gurubhandus.  En effet, Bhante, en préparant la conversion a conseillé au Dr. Ambedkar d'Aller en Refuge, et donc de se convertir au bouddhisme refuge en ayant comme précepteur, non pas lui-même, mais le plus ancien moine bouddhiste en activité en Inde, qui l'avait lui aussi ordonné. Ils sont donc "frères de maître", Gurubhandus.

- les proportions incroyables que prend le développement du bouddhisme en Inde.

- ...

- et de si nombreux autres que la soirée ne nous a pas laissé le temps d'aborder.

Peut-être, en regardant ce petit film viendront ils vous effleurer l'esprit et le coeur.

Jai Bhim (soit : "Victoire Bhim", qui est le salut de tout indien bouddhiste à un autre indien bouddhiste - une sorte de "bonjour" universel entre eux. Quelle belle marque de gratitude !)

Et si vous voulez en savoir plus, connectez vous sur ces liens anglais :

celebrating dr. ambedkar

60 years ago, on the 14th of October in 1957, the great Indian social reformer Dr BR Ambedkar converted to Buddhism and changed the lives of so many others as well. 

Sangharakshita worked with Dr Ambedkar’s followers for many years. So to mark this very significant anniversary, The Buddhist Centre Online is proud to host a wealth of coverage and resources around Dr. Ambedkar's life and the celebration happening now in India and all around the world. Below are some of the best highlights...

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Ujumani
Ujumani
Pétales

Un matin, il y a peu, j'ai vu que les pétales de la pivoine qui était au-dessus de mon petit Bouddha étaient presque tous tombés sur lui... J'ai bien sûr pensé à un poème de Sangharakshita, que je vous livre ci-dessous.

Pétales

Pétales
Du lilas, pétales
De plumes mauves et blanches des
Fleurs des pommiers du verger en écume derrière
Des murs en brique, des
Branches grises tordues couronnes
Hautes et vertes des
Marronniers aux maints chandeliers, pétales
D’aubépine prune poire cerise rose
Grimpante églantine bougainvillée sureau tilleul sorbier, pétales
Tombant sur l’eau qui court, sur l’écume verte
Silencieuse au soleil, roses et blancs
Confettis sur les luisants toits noirs des voitures, pétales
Emportés au-dessus d’anciennes cheminées, balayés
Le long des sombres avenues, tombant
Comme pluie comme graine comme duvet de cygne volant
Comme lambeaux de nuages dans le ciel bleu comme un vol
D’oiseaux blancs à l’aube, pétales
Brassés éparpillés tourbillonnant spiralant, échoués
Au fond des sillons fertiles, collant
Aux bottes boueuses, pétales
Volant dans les yeux les cheveux les mains, glissant
Sur les corps nus des amants, se ramassant
En flaques écarlates, en tas pourpres, ruisselets
Roses le long des routes de campagne, rivières
De pétales jusqu’à l’horizon, marée
Montante de pétales à travers le monde inondant
La terre débordant jusqu’au ciel averse
Apocalypse de pétales manifeste
De pétales du printemps, signature
De pétales du poète rouges
Pétales.

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